mardi 22 décembre 2009

Mange, ceci est mon corps

Arrête de me dire tout ça je ne t'écoute pas. Tu as vu j'ai plaqué mes mains contre mes oreilles. Je n'entends plus ce que tu dis. JE CRIE PLUS FORT. Mais tu peux parler je ne t'entends pas et les larmes continuent à me brûler les joues. J'essaie de ne pas réussir à lire sur tes lèvres. Ça fait très mal tu sais. Je crois que tu le sais, je vois ces flammes s'allumer dans ton regard, il me dit "je prend un pied phénoménal à te bousiller". Et tu hausses le ton, tu continues à hurler tes mots tranchants comme une lame. Et moi je me roule en boule, je crie plus fort que toi. Ta bouche salive, tu ne t'arrête plus de parler et tes yeux rougissent, tu trembles de rage.

Tu vois, à force de me donner des coups de pieds dans les jambes j'arrive plus à marcher droit. Je marche pompeusement en société mais une fois les portes fermées et les lumières éteintes je dégringole et je me traine. Dois-je te remercier ?

Tu avais raison, j'ai bientôt 19 ans et je suis tout ce que tu avais prédit. Un vulgaire sac à foutre et à vinasse. Je n'enlève plus toute la souillure qui me couvre la peau, elle est là pour toujours. Je comprends pourquoi tu dis qu'on ne peux pas m'aimer, rien ne justifie le contraire. C'est vrai que mon corps transpire la fainéantise, c'est vrai que j'ai des yeux bovins...

2 commentaires:

  1. et pourquoi autant de mal? Pourquoi ne pas éprouver du plaisir à se vautrer dans la crasse pour se venger de la vie que l'on nous a fait, que l'on s'est faite? Il faut continuer à respirer et inspirer chaque jour, autant le faire le plus simplement du monde, non?

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  2. bien malin celui qui connait la recette magique du comment respirer comme il faut, mon cher anteus

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