vendredi 16 avril 2010

Texte de Pierrick que j'aime toujours autant lire

Alors il faut voir la mer, partir loin de ces foutus paysages plats qui ne veulent plus rien dire. Éteindre la dernière clope et se laisser monter dans le train pour partir loin au pays des vagues. Il n’y a plus rien après la mer, après la mer c’est tout. Les vagues, se laisser porter par le bruit du roulis ou encore les mouettes qui rient de tout mais surtout des touristes. On dit qu’en Bretagne il ne pleut que sur les cons. Je le dirai à Diane, elle en rira de ses pluies diluviennes, celles qu’elle porte en elle secrètement depuis toujours.

Et je partirais loin, bien loin, comme un bohémien...


Un jour je partirais loin. Je partirais en pleine nuit sur la pointe des pieds en mettant de l'eau aux chiens pour la dernière fois de ma vie. J'écrirais un message au rouge à lèvres pour dire "Ce n'est pas de votre faute, je vous aime mais j'étouffe trop ici". Je mettrais deux culottes, une brosse à dents et de quoi écrire dans mon sac et je rejoindrais l'Argentine les points dans mes poches crevées.
J'y tomberais amoureuse d'un serveur originaire de Mendoza venu à Buenos Aires pour faire fortune, mais il me trompera avec une guitariste qui joue tous les soirs à La Boca. Alors je pleurerais sur les trottoirs et je jetterais toutes mes affaires le long du quartier de San Telmo de rage et de désespoir. Et là je me dirais que m'en aller loin n'a jamais réglé mes problèmes, que je retrouve les mêmes déceptions même au pays de mes rêves et je pleurerais encore plus fort.
Sauf que un danseur de tango me demandera si ce livre de Tolstoï est à moi (Anna Karenine, j'ai remarqué que beaucoup de belles histoires naissaient grâce à l'évocation de cette femme pourtant égoïste). Je lui dirait que oui, mais qu'il peut le garder. Il me dira qu'il l'a déjà sur sa table de nuit et que nous sommes peut-être les deux seuls personnes de Buenos Aires a connaître si bien Anna Karenine. J'essuierais mes larmes avec le mouchoir vert qu'il me tendra et je lui dirais qu'en effet, c'est bien curieux. Il me dira que c'est drôle le hasard.
Alors on ira prendre un café pour en discuter, sauf qu'au lieu de prendre le bus on prendra le car et on s'endormira dedans. Et sans trop savoir comment on se réveillera face aux glaciers de Perito Moreno et je n'aurais pas froid, et ça le fera rire.

En rentrant à Buenos Aires je reviendrais la tête pleine d'idées et je cumulerais les best-seller, ma mère me verra à la télévision et pleurera de joie au téléphone en me disant que j'ai bien fait de partir loin car ici rien n'a changé.

Et je ne serais plus jamais triste, ça non. Je ferais l'amour dans tous les ascenseurs de Buenos Aires avec la même personne, ça engendrera plein de chiards qui courront partout dans notre appartement de San Telmo, là où j'ai bien fait de jeter mes affaires.

Et puis sur une étagère on verra deux fois le même livre : Anna Karenine, l'un en français, l'autre en espagnol...Tout un symbole. Et quand les gens nous demanderont pourquoi on a ce livre en double, on se regardera, on se mettra à rire et on rétorquera que c'est une longue histoire.

Et j'ai tout perdu par ma bêtise


Ouais, petite salope, raconte moi, comment c'était entre ses bras...
Je ne te connais pas mais je te déteste, et pour ainsi dire je déteste toutes les filles de ton espèce. Vous les garces qui prenez sans le savoir les hommes qui ont marqué notre vie. Vous les aimez peut-être, mais jamais comme moi je les ai aimés.
Je ne veux pas y penser mais c'est souvent plus fort que moi : fait-il l'amour avec la même ferveur qu'avec moi? Te touche-t-il aux mêmes endroits? As tu les mêmes réactions?
Et tu ne culpabilise jamais, car tu es trop heureuse de rencontrer enfin un homme bon qui te fera oublier tous les salauds que tu as rencontré jusque là. La seule chose que tu ne sais pas c'est qu'il n'est pas fait pour toi et qu'il te fera souffrir comme tous les autres...Comme il a fait souffrir...d'autres filles.

Tu n'existes pas encore mais tu surviendra un jour, un jour qui aurais pu ne jamais exister si seulement j'avais...Mais pourquoi ai-je été si stupide ! Pourquoi ai-je été moi?

Je ne sais pas trop ce que j'ai fait et surtout ce que je n'ai pas fait. A quoi bon se ruiner la vie avec des "Si seulement" ? Mais moi je ne veux pas de tout ça, je veux contrer le destin pour qu'il me donne ce qu'il me promet depuis des lustres ! C'est drôle, une passion qui revêt une telle folie, je me verrait presque tomber dans la démence pour parvenir à mes fins.

Un peu comme si je devais le faire disparaître pour que plus personne n'y touche.

Un peu comme ça, oui.

samedi 13 mars 2010

Lettre à Monsieur Gros Con


Salut Ducon !

Franchement j'ai bien rigolé quand j'ai allumé ma télé l'autre jour. Et bien oui ducon, je suis tombée sur toi, même que t'étais en direct ! En deux semaines tes oreilles ne se sont pas recollées, c'est bien dommage si tu veux mon avis. Non pardon, c'est vrai que tu n'en a cure!

Tout d'abord je voulais te féliciter pour tes talents d'orateur. Un simple coup de fil après m'avoir vue une heure et badaboum, tu me fous les deux chefs à dos! Tu sais que en entrant dans leur bureau, moi qui ai 19 ans j'ai failli me faire pipi dessus? T'aurais du voir la gueule qu'ils tiraient, ah ça, ils étaient pas contents !

Tu diras au chef qu'il fait deux mètres de haut sur trois mètres de large, et au sous-chef qu'il a les yeux globuleux. Et que je leur pisse à la raie. Mais à toi aussi, sois pas jaloux. Et je porte toujours mon t-shirt Stanley Kubrick, car même si l'origine de mon nom et mon accoutrement sont une incitation à la violence, toi, c'est ta gueule qui est juste scandaleuse.

Je vais te raconter, pour finir, un rêve très drôle que j'ai fais récemment. Je croulais sous d'importants dossiers et je te voyais amaigri (ça t'allais bien, tu devrais essayer), faisant la manche assis par terre. J'ai hésité à te cracher à la figure, mais j'ai eu une meilleure idée :

Je t'ai pris comme stagiaire.

jeudi 4 février 2010

Unless you sing, sing,..



J'ai entendu quelque part que "ça fait tellement du bien d'aimer les gens qu'on aime que ça fini par faire mal". J'ai trouvé ça beau même si ça vient d'un film français récent à trois francs six sous sur la crise d'adolescence. Je ne sais pas si ça signifie que je sais apprécier les bonnes choses de la vie. Enfin...Je suis arrivée chez moi aujourd'hui et j'ai tout de suite senti que j'allais passer une journée de merde. J'ai terminé "Le Monde de Sophie" et je me suis sentie terriblement mal. Ça fait souvent cet effet là quand on termine un livre qu'on a adoré. Un peu comme si c'était ma propre vie qui finissait et que j'avais un bilan à faire, si j'ai passé de bons moments, et si oui, ils furent forcément toujours trop courts. La vie ressemble beaucoup à un bouquin. Ou alors comme si un ami cher annonçait un départ imminent vers des contrées lointaines.
J'ai vraiment l'impression d'avoir à dire au revoir à quelqu'un et ça me fend le cœur. Il est un peu corné, y'a de la cendre et des tâches de vinaigre sur les pages. Il s'ouvre directement sur des endroits, ces endroits où je l'ai laissé ouvert sur une table, sur le ventre, comme un nouveau né. Mon prochain voyage, c'est avec un vieillard qui n'arrive pas à pêcher je crois. Ça à l'air très poétique mais Sophie, Hilde et Alberto Knox me manquent.

De toute façon je trouverais toujours une bonne raison de tirer la gueule. Sfarr a inventé pour Gainsbourg un double, "La Gueule". Moi j'ai pas besoin d'une gueule, je suis la gueule.

Pour la dernière scène je suis allongée sur mon lit, en noir et blanc, une cigarette qui se consume et sur laquelle je ne tire même pas, avec le "Chloé" de Duke Elligton...Dernières notes et sur l'écran, en lettres majuscules en blanc :
FIN

lundi 1 février 2010

Burqa tastrophique






Les femmes qui portent la burqa me font penser aux créatures d'Harry Potter : "les détracteurs".

dimanche 31 janvier 2010

Whispers words of wisdom, let it be...


J'avais juré qu'on ne m'y reprendrait plus, et surtout pas comme ça. Dans ces moments là, tu vois, je me déteste. J'ai envie de me dire "non, il ne faut pas, il faut que je refoule en moi ce désir". Et je crois que plus j'essaie de contenir la vague, plus elle me submerge et s'extraie par tous les pores de mon corps. Si tu savais comme c'est dur de te regarder et ne pas faire un sourire trop franc pour toujours se retenir, jouer la comédie sans arrêt jusque dans nos étreintes amicales où je m'hasarderais bien à glisser une main, juste pour voir. Je sais bien que tu es à mille lieux de t'imaginer un dixième de ce qui se trame, comme personne d'ailleurs. Je suis stoïque mais à l'intérieur je hurle sans arrêt.

Mais je connais d'avance la chute.